Ce n’est pas magique la perte de poids, c’est le fruit de décisions, d’engagement et de persévérance même lorsqu’on a l’impression que ça ne changera pas. Mais quelles sont ces décisions à prendre pour que ça s’enclenche?
La première décision a été d’arrêter les restrictions!
Ca semble simple dit comme cela mais lorsqu’on a été habitué à contrôler comme moi tout ce que l’on mange, ça demande de s’y arrêter un peu. Parce qu’arrêter les restrictions, ça voulait dire effacer ma liste d’aliments interdits et de m’autoriser tout ce que mon corps réclamait. Car je savais que mon corps me parlait mais je ne l’entendais pas.
Je n’avais pas accès à ses envie d’aliments dont il avait besoin pour bien fonctionner et qui lui faisaient plaisir. Il n’avait pas envie de sucre et de gras toute la journée mais j’avais du mal à y croire. Tout l’enjeu était de parvenir à distinguer les envies de mon mental par rapport aux envies réelles de mon corps. J’ai découvert que ça ne part pas de la même place et il est crucial de développer cette écoute du ventre pour être capable de suivre ses besoins corporels.
Le mental me dira par exemple : il est 4h, c’est l’heure, tu peux te permettre une collation. C’est bien si tu prends des fruits secs, c’est bon pour la santé.
Alors que le corps me dira : j’ai faim. j’ai envie de noix croquantes un peu grillées qui croustillent et au goût fort.
On voit bien la différence mental-contrôle vs corps-plaisir.
J’ai cherché ce qui me faisait envie et non plus ce qu’il fallait manger. Et naturellement je suis allée vers des aliments sains et des repas équilibrés.
Si vous avez l’impression que vous avez toujours envie de sucre et de gras, laissez vous aller dans cet excès sans culpabilité, votre corps ne vous en voudra pas et c’est le passage obligé pour se détacher des restrictions. Pour ma part, j’ai mangé du Nutella autant que j’en avais envie alors que c’était l’aliment que je m’interdisais le plus et au bout de trois jours, je n’en voulais plus.
La seconde décision a été d’écouter ma faim et ma satiété
Au début, ce n’était pas simple, parce que mon mental était omniprésent et c’est lui qui me dictait quand manger. Je n’arrivais pas à sentir clairement lorsque j’avais faim et plus faim. C’est mon mental qui me disait de finir mon assiette. Alors ça prend des tests, des essais-erreurs pour apprivoiser ces sensations.
Aujourd’hui, je sais reconnaître la faim avec cette impression de vide dans l’estomac, cette baisse d’énergie. Je sais aussi reconnaître la satiété avec cette sensation d’être rempli mais agréablement sans aller jusqu’au trop plein. Je sens que je fais du bien à mon corps en suivant ces indications. Il n’est jamais trop rempli ce qui serait exigeant pour lui en termes de digestion.
Et ça m’arrive de manger un dessert qui me fait plaisir même si je n’ai plus trop faim. Mais je remarque aussi que je suis capable d’anticiper la place dont j’ai besoin en fonction du nombre de plats. Et sans réfléchir, je vais adapter les quantités que je vais manger de l’entrée et du plat principal si j’ai envie de prendre un dessert. Et Il n’y a aucune obligation à finir un plat. Manger trop, ce n’est pas éviter le gâchis, c’est ne pas prendre soin de soi.
La troisième décision a été de me faire accompagner
C’est une décision primordiale car ça m’a permis de voir les pas que je faisais et surtout de ne pas lâcher dans la durée. En effet, j’ai décidé de me faire aider par une thérapeute pour voir plus clair sur les émotions qui me poussaient à manger lorsque je n’avais pas faim. Cette exploration de toutes les peurs et les manques qui surgissaient dans les moments de compulsions: solitude, peur de ne pas plaire, peur de ne pas être à la hauteur, peur de ne pas être aimée..m’a aidée à me sentir plus apaisée. En effet, en exprimant ces peurs, je leur donnais de la place, elles avaient ainsi moins de prise et je trouvais des moyens pour m’en occuper.
Cette thérapie régulière, c’était mes moments à moi pour faire le point sur mon avancement et pour sortir tout ce qui m’encombrait émotionnellement dans ce rapport à la nourriture et aussi de sentir ce que j’avais besoin de mettre en place.
J’ai appris ainsi à reconnaître les émotions désagréables qui m’envahissaient et qui pouvaient me pousser à manger si je ne m’en occupais pas. C’est un outil extraordinaire la gestion des émotions. Cette hygiène émotionnelle est pour moi essentiel pour mon bien-être au quotidien et pour continuer à ancrer cette relation apaisée avec la nourriture.
Alors la combinaison de ces trois décisions m’a permis de perdre 7kg en changeant durablement et profondément mon rapport à la nourriture. Ce qui a changé vraiment ce n’est pas seulement mon poids, c’est :
- arrêter ces pensées qui m’obsédait du matin au soir par rapport à la nourriture et à mon poids
- suivre instinctivement mon corps dans ses envies de nourriture sans culpabilité
- écouter et sortir les émotions désagréables qui s’accumulent en moi pour éviter qu’elles me poussent à manger sans faim
Ces trois éléments clés m’ont vraiment permis de me sentir beaucoup plus en paix avec la nourriture mais aussi avec moi-même tout simplement. Et l’arrêt de ce combat intérieur est particulièrement précieux.
Si vous aussi vous sentez ce besoin de prendre des décisions pour enclencher un vrai apaisement durable et profond avec la nourriture, contactez-moi pour une séance découverte.
