C’est quoi la culpabilité ?
Ce sont toutes les phrases que vous pouvez vous répéter pour vous dénigrer après avoir trop mangé : « Regarde, t’as encore trop mangé, t’es trop nul-le, tu n’y arriveras jamais, tu n’as aucune volonté, tu n’aurais jamais dû commencer à manger du chocolat, tu vois où ça t’as mené-e, c’est n’importe quoi… »
Vous savez que ça serait bien d’arrêter de culpabiliser. Ca vous ferait moins manger mais voilà vous n’avez pas trouvé le bouton magique, le on-off qui permet d’arrêter ces pensées culpabilisantes qui montent dès que vous avez trop mangé ou mal mangé, enfin pas comme vous auriez aimé.
La culpabilité témoigne de cet écart et aussi d’une pression que vous vous mettez pour maigrir ou surtout ne pas grossir. La culpabilité est une émotion qui monte après la déception de ne pas avoir suivi votre cadre, de ne pas avoir réussi à garder le contrôle.
Alors comment en diminuer la dose? En travaillant sur l’acceptation à plusieurs niveaux.
1. En acceptant d’avoir une problématique avec la nourriture
Le premier niveau d’acceptation est celui de l’acceptation de votre problématique. Car si vous culpabilisez :
– que ça vous mine car ces pensées de culpabilité sont toujours là dans votre tête
– que vous sentez que ça joue sur votre humeur de la journée
– que vous culpabilisez très très souvent après avoir mangé
– que vous culpabilisez dès le matin au réveil en pensant à vos excès de la veille
– que vous en avez marre d’avoir ces pensées négatives tout le temps
Cela démontre que vous avez besoin d’accepter que c’est une difficulté dans votre vie :
– Vous n’arrivez pas à manger instinctivement.
– Vous contrôlez ce que vous mangez
– Vous pensez tout le temps à la solution magique qui vous permettrait de perdre ce poids que vous ne supportez plus
– Vous analysez sans cesse comment vous mangez, ce que vous devriez manger, ce que vous auriez dû manger
Je me sens épuisée juste en écrivant ces phrases, car je sais à quel point ce combat intérieur est éreintant. Alors, la première étape est d’accepter que oui, vous avez cette difficulté dans votre vie. Une acceptation réelle et profonde. Pas juste rationnelle, mais sentez intérieurement que vous reconnaissez cette difficulté comme faisant partie de vous.
2. En acceptant de ne pas être parfait-e et de se tromper
Ensuite, le deuxième niveau d’acceptation, est celui de ne pas être parfait-e. Je constate que beaucoup de mes client-es ont l’habitude de réussir ce qu’ils entreprennent et ont peu l’habitude de l’échec car elles-ils ont mis en place un système de contrôle dans beaucoup de sphères de leur vie. Mais face à la nourriture, elles-ils se trouvent face à un mur, face à leur corps qui ne répond pas comme ils-elles voudraient.
Alors l’acceptation à ce niveau signifie :
– accepter de tester ce qui vous fait plaisir de manger et de vous tromper sur les aliments, les quantités, les horaires
– accepter de lâcher prise même lorsque vous faites des excès
– dédramatiser et se répéter : “ce n’est pas grave, tu as le droit de te tromper”
– faire des pauses et prendre le temps de se détendre profondément.
3. En acceptant de revoir ses objectifs
Le troisième niveau d’acceptation est celui des objectifs. Si votre objectif de poids est trop loin de votre poids actuel, vous allez continuer à nourrir les pensées culpabilisantes. Car votre objectif reste votre Graal, votre moteur, ce vers quoi votre être tend. Si cet objectif est trop grand, vous allez nourrir le découragement, la déception, la culpabilité et l’envie de revenir le plus vite possible à un régime stricte pour perdre le poids que vous ne supportez plus de porter.
L’objectif que vous vous fixez ne doit pas être un élément de stress supplémentaire car sinon, cela signifie qu’il n’est pas bien ajusté. Il doit être un élément de motivation sain, car adapté à vous. Ce changement d’objectif aura un effet profond sur votre quotidien en enlevant là aussi une pression importante par rapport à la nourriture.
L’acceptation à ces trois niveaux a pour but de faire baisser la pression intérieure qui est à un niveau constamment élevée lorsque l’on se bat avec la nourriture. Votre niveau de stress est un indicateur du niveau de culpabilité.
Prêt-e à vous engager pour transformer votre rapport à la nourriture en acceptant profondément où vous êtes aujourd’hui pour arrêter les pensées culpabilisantes et retrouver la liberté de manger ce que vous aimez vraiment ?
On verra ensemble ce qui bloque votre rapport à la nourriture et ce qui vous empêche de vous accepter et de vous apaiser.
Si vous êtes prêt-e à y aller,
